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Comment j’ai quitté mon CDI à la banque pour devenir photographe indépendante : l’histoire de ma reconversion

Nathalie fait partie de celles qui ont eu plusieurs vies professionnelles. Après 15 années passées dans le milieu de la banque, elle a décidé de renouer avec son côté artistique et elle est devenue photographe. Ce qui lui plaît par-dessus tout, ce sont les photos de mariage !

Son histoire est celle d’une femme qui a mis du temps à se trouver, qui n’a jamais laissé de place à cette petite voix qui la guidait. Jusqu’au jour où…

Une histoire d’hésitations, une histoire d’heureux hasards ; une histoire de vie !

Durant toute la première partie de ma vie, j’ai fait le choix “du moins pire”

Je crois que pour comprendre qui je suis, il faut comprendre d’où je viens. J’ai grandi entre  deux personnalités très opposées ; d’un côté mon père, un homme extrêmement créatif et touche-à-tout. Et ma mère, comptable et avec une personnalité beaucoup plus carrée. Je tiens d’elle ce besoin de sécurité et de stabilité, de lui une certaine fibre artistique.

À l’adolescence, je suis cette élève moyenne, ni brillante, ni mauvaise. Je fais un peu de musique aussi. Je suis fan de boys band ; je passe mon temps à les traquer à la sortie des concerts et des chambres d’hôtel avec ce petit appareil photo qu’on m’a offert.

Lorsque se pose la question de mon orientation professionnelle, j’envisage un bac STT pour travailler dans la musique. Mais mes professeurs m’en dissuadent ; ils me conseillent de faire un bac général pour ne pas me fermer de portes. A cette époque, le monde de la musique souffre encore d’idées préconçues ; on parle de métiers précaires et la sécurité offerte par des diplômes plus généralistes me rassure. C’est un rappel à l’ordre. Je renonce à ce bac STT et m’engage dans le chemin de ce que j’appelle celui du “non choix”, le chemin du milieu : une filière ES.

Après ma première expérience professionnelle, je souffre d’un très fort syndrome de l’imposteur.

À 18 ans, j’ai besoin d’indépendance et je pars de chez moi. Je commence un DUT GEA (Gestion des entreprises et administration) en alternance ce qui me permet de payer mon loyer. C’est un peu par hasard que je me retrouve à faire mon alternance au sein de Natexis Banques Populaires , dans le service Gestion des Crédits . Il n’y a rien de particulièrement passionnant dans mon métier mais lorsqu’à l’issue de mon DUT je décroche un CDI à la Caisse d’Epargne, c’est de nouveau la sécurité qui me guide. Je ne me pose pas de questions, je fonce.

Commencent alors six années difficiles avec un patron lunatique, Très vite, j’assimile ses remarques négatives et pense que je suis incapable, inefficace, bonne à rien. Je ne suis pas épanouie, je voudrais partir mais à chaque fois, ma peur de l’échec et mon sentiment d’illégitimité me rattrapent. Une petite voix à l’intérieur de moi me répète : “ Personne ne voudra de toi ”. Alors je ne fais rien, je serre les dents et je continue.

Les voyages et la photo comme une bouffée d’oxygène

En 2010, j’entame une thérapie et le psy qui me suit me rebooste ; avec lui , j’apprends à reprendre confiance en moi, je me détache petit à petit de l’emprise psychologique de mon patron et j’avance. Les planètes s’alignent et j’arrive, enfin, à quitter mon poste. Je rejoins l’équipe d’un ancien collègue – toujours au sein du même groupe – et c’est une véritable transformation. On me délègue des tâches importantes, on me félicite, et j’ai beaucoup de reconnaissance pour le travail que j’effectue.

À ce moment-là, c’est aussi une transformation qui s’opère dans les vies personnelles de mes copines. Elles se marient, deviennent mamans et je renoue – grâce aux smartphones et leurs supers appareils photo – avec la photographie.

En 2014, je pars pour un voyage de trois semaines dans l’Ouest des Etats-Unis ; mon compagnon de l’époque me pousse à acheter un bon appareil photo. Je l’écoute. Mes copines me suggèrent de créer une page Instagram ; je les écoute aussi. Instagram a ce pouvoir incroyable de valider ce que vous créez grâce aux likes. C’est hyper valorisant. Je me rends compte que j’ai une vraie facilité à prendre des photos, à trouver les bons angles, à capter la bonne lumière.

Pendant plusieurs années, je multiplie les voyages et alimente ce premier compte Instagram. C’est le début des influenceurs ‘travel’ mais à cette époque, on n’en vit pas et je n’y vois rien d’autre qu’un loisir.

En 2016, mon conjoint est muté à Nantes. Je vous passe les détails administratifs pour être mutée en interne mais je suis obligée de démissionner pour le suivre et je me retrouve au chômage. Je vis très mal cette expérience où je me sens vraiment inutile et isolée. Pour rebondir rapidement, je retourne à la Caisse d’Epargne sur un poste moins qualifié et je ne m’intègre pas du tout à ma nouvelle équipe, ni ne suis satisfaite de mes nouvelles missions. Je change de poste dès l’année suivante, mais je souffre encore de ces situations d’inertie, d’un manque de reconnaissance, de sens et je ressens un vide de plus en plus grand dans ma vie professionnelle.

Deux ans pour me réaligner avec ma tête et mon corps

En 2018, mon conjoint doit être de nouveau muté. Direction Lille ! J’y vois la chance inespérée de pouvoir tout changer. Pour la première fois de ma vie, je sens qu’il est temps d’arrêter de faire des choix de confort et je me pose des questions sur ce que j’ai réellement envie de faire. C’est décidé je vais démissionner, et grâce au rapprochement pour suivi de conjoint, je pourrai bénéficier du chômage. J’ai deux ans devant moi. Deux ans pour prendre du temps pour moi, pour me poser les bonnes questions et trouver ma nouvelle voie. Je sens que j’ai besoin d’un réalignement dans ma tête et dans mon corps.

Je me dis qu’il est temps de faire un bilan de compétences. Et immédiatement une réflexion quotidienne se met en place concernant mes besoins, mes attentes et ce qui me rendrait heureuse. Peu à peu se forme l’idée d’être prof de yoga. J’ai besoin de faire un métier qui me fasse du bien mais qui fasse aussi du bien aux autres. Besoin de concret. À ce moment-là, je n’envisage pas la photo comme piste professionnelle ; j’ai toujours en tête que ce n’est pas une activité monétisable. Mais je vais faire une rencontre décisive.

Une blogueuse, Natacha Birds, s’offre une séance photo de couple avec Studio Madeleine. Je découvre cette séance sur son instagram et les clichés sont superbes, d’une telle douceur. Je me dis que j’aimerais moi aussi avoir de jolies photos de mon chéri et moi ; nous n’avons que des selfies à moitié flous et mal cadrés. Alors je booke une séance avec Studio Madeleine. Le Jour j arrive, on passe une heure de shooting incroyable, pleine d’émotions et de tendresse. Ces émotions, je les retrouve encore plus fort, lorsque 10 jours plus tard, lorsqu’on reçoit les photos. Je ressens quelque chose de très fort et là c’est évident : j’ai envie de faire vivre ça aux autres.

Et finalement, pourquoi pas moi ?

J’en parle avec Studio Madeleine et lui demande comment elle en est arrivée là. Elle me raconte son parcours et me dit qu’elle a mis deux ans à en vivre. Dans ma tête ça fait tilt. J’ai deux ans de chômage devant moi. C’est parfait ! Je me détache de mes croyances limitantes et je me dis que c’est faisable.

Mi-novembre, j’achète un nouvel appareil photo et je me lance : je demande à une copine, Aurélie, de poser pour moi. On fait le shooting à la pause déjeuner et on passe un super moment toutes les deux. Je lui envoie les photos et elle se trouve très belle ; pour la première fois, je me sens fière ! Alors je recommence. Je demande cette fois à ma copine Rosalie de se prêter au jeu. Et c’est une nouvelle réussite. Je prends du plaisir à préparer les shootings, je prends du plaisir pendant les séances photo et je prends du plaisir à voir le résultat. Tous les voyants sont au vert ; je fonce !

À mon arrivée à Lille, je contacte des blogueuses et je propose des séances gratuites pour me créer un book. Je crée un compte Instagram et je développe ma visibilité ; ça prend très vite. Pour multiplier les expériences, je photographie les mariages de copains, puis de copains de copains. C’est là que je prends le plus de plaisir ! Cet échange avec les invités, l’intensité des émotions, l’impression de devenir – le temps d’une journée – un membre de la famille, c’est incroyable…

2 ans après, le bilan

Aujourd’hui, cela fait presque deux ans que j’ai lancé mon activité. Je n’arrive pas encore à en vivre pleinement mais mon conjoint me soutient moralement et financièrement. Le contexte de crise sanitaire a aussi influencé le développement de l’activité mais mes projections de chiffre d’affaires sont très positives.

J’ai intégré des réseaux de photographes à Lille et en France et j’y ai trouvé beaucoup de soutien et de solidarité. Je suis en tout cas très fière d’avoir changé de vie et d’avoir eu le courage d’enfin écouter ma petite voix ! 

Mes conseils à une femme qui voudrait se lancer

  • Ne rien lâcher. C’est la leçon la plus importante que j’ai apprise au cours de ces derniers mois. Si vous sentez qu’une voie est faite pour vous, il faut s’y donner à 100% et tenter le tout pour le tout.
  • Arrêter de se mettre des barrières. Le plus grand travail a été de me défaire de mes croyances auto-limitantes et de dépasser mes propres blocages. Je me suis toujours dit : “ si je ne le fais pas, personne ne le fera à ma place”. Quand on fait tomber ces derniers remparts, on touche du doigt une vraie liberté et on se sent pousser des ailes.
  • S’entourer. Le réseau que j’ai créé en arrivant à Lille a été pour moi salvateur ; j’avais peur de la solitude, peur de déprimer et toutes ces rencontres m’ont boostée. On est confrontés aux mêmes problématiques, on se comprend, on se soutient et on prend soin les uns des autres. Bien s’entourer c’est mettre toutes les chances de son côté pour voir son projet grandir

Ce que nous pouvons retenir de l’histoire de Nathalie, par Roxane Régnier, fondatrice de Misfit :

  • Le sentiment du besoin de sécurité varie en fonction du contexte : Nathalie s’est lancée dans une voie qui peut paraître au premier abord en conflit avec son besoin de sécurité. Elle a en fait réussi à rassembler les conditions nécessaires pour se sentir en sécurité tout en lançant son projet : 2 ans de chômage et un conjoint qui la soutient ! Le besoin de sécurité est un sentiment subjectif, pas une réalité qui doit nécessairement être associée au CDI.
  • Il est possible de renverser ses croyances limitantes : pendant plusieurs années, Nathalie croyait dur comme fer qu’il était impossible de vivre de la photographie. Aujourd’hui elle est convaincue du contraire. Son histoire nous montre bien qu’il est possible de renverser ses croyances et d’en créer de nouvelles !
  • L’importance de suivre ce qui nourrit un sentiment de fierté et de plaisir : Quand on prend du plaisir à faire les choses, tout se débloque naturellement et les difficultés paraissent beaucoup moins douloureuses à traverser. En effet, la notion de plaisir et de fierté est le meilleur indicateur de compétences qu’il puisse exister !

L’histoire de Nathalie vous donne envie de changer de vie ? 

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