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Faire une reconversion dans les RH après avoir été juriste

Juriste de formation, Hannah s’est souvent laissée influencer dans ses choix professionnels par sa famille et ses proches. Un parcours brillant, teinté de doutes et d’une petite voix à qui on ne laisse pas de place.

 

Hannah est une femme incroyablement résiliente, qui a toujours réussi sans être convaincue d’être à sa place. Après un bilan de compétences et un an et demi d’études en formation continue, Hannah a réussi à se réinventer et à se détacher du regard de ses proches pour enfin trouver sa place !

Je suis une pro de ce qu’on appelle la politique de l’autruche

D’aussi loin que je m’en souvienne, je ne me suis jamais trop posé de questions sur ma vie professionnelle. Ou disons plutôt que je ne me suis pas laissé l’occasion de le faire.

Après mon bac L, je me sens  perdue. J’aime bien le relationnel, la communication, la culture mais on me martèle que ce sont des voies de garages. Et il faut bien l’avouer, j’ai quand même un peu d’ambition. Il y a aussi une certaine pression familiale qui me pousse à choisir une voie où je pourrais faire carrière, une voie sécurisante.

Mon frère, lui, s’est lancé dans des études de droit. J’ai deux ans d’écart avec lui. Dans quelle mesure son parcours influence mes choix, je ne saurais vraiment le dire mais le fait est qu’il n’a pas l’air malheureux en droit et qu’il s’assure un bon avenir. J’aime rédiger, je suis sérieuse, appliquée ; je ne me pose pas de questions, je me lance et je marche dans les pas de mon frère. Chaque année, j’ai envie de tout plaquer et de faire des études de communication. Chaque année, je passe en année supérieure et j’évite de me poser des questions.

Au bout de 5 ans, tous mes copains de fac de droit passent le barreau. Je subis ce qu’on appelle la pression du groupe et comme un mouton de Panurge, je suis le mouvement. Et puis il faut dire que passer le barreau, c’est aussi s’assurer une sécurité financière.

Je fais un petit burn-out, mais je persiste et signe

Je passe le barreau, entre à l’école d’avocat et effectue ensuite 6 mois de stage en propriété intellectuelle. Le stage m’éclate mais je me rends vite compte que le milieu des avocats ne me plaît pas. On me propose un CDI à l’issue de mon stage final. Pour être tout à fait honnête, je n’ai aucune envie de prendre ce poste mais je dis oui. C’est un véritable fiasco : je ne me sens pas à ma place, je me sens laissée à l’abandon sur mes projets, je fais des horaires improbables et je n’ai plus de vie perso. Je suis stressée, je perds du poids, je ne dors plus. Je culpabilise de le faire mais partir de ce poste devient vital.

N’étant pas une très grande fan de l’inertie, je rebondis très vite et je trouve un poste de juriste dans un label de musique classique. Je respire à nouveau ! Mes compétences sont mises à profit, je retrouve un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle, j’évolue dans ce milieu culturel qui m’a toujours tant attirée. Malgré tout, au bout d’un an et demi, je commence à m’ennuyer et j’ai envie de renouveau. Je sens qu’il manque une dimension relationnelle dans mon poste.

Autour de moi, j’ai l’impression que tous mes copains évoluent : ils sont avocats, deviennent collaborateurs dans des cabinets prestigieux, parlent très souvent de leurs salaires qui me donnent le vertige. Même si ce monde ne me fait pas rêver, j’ai la sensation de stagner.

Pour la première fois de ma vie c’est le trou noir, je ne sais plus quoi taper dans ma barre de recherche LinkedIn.

Je me remets alors en quête du boulot idéal. Pas un seul jour ne se passe sans que je n’épluche LinkedIn et à cette époque, je n’envisage même pas une seule seconde de changer de voie. J’y suis, j’y reste !

Je finis par trouver un autre travail, aux Editions Francis Lefebvre. C’est à ce moment-là que ma petite voix m’a sauvée… Au lieu de démissionner, je négocie une rupture conventionnelle. Et heureusement ! Je ne resterai que 3 semaines dans ce nouveau poste. Tous mes voyants sont au rouge, je ne me sens pas à ma place, j’ai la boule au ventre. Je ne vois que cette moquette rouge immonde ; pour celles qui ont la référence, j’expérimente des sentiments proches de ceux de Xavier dans l’Auberge Espagnole lorsqu’il accepte ce poste au Ministère des Finances. Je mets fin à ma période d’essai.

Je ne le sais pas encore, mais ma transition commence à ce moment-là. Je traverse un véritable trou noir, incapable pour la première fois de ma vie de taper quoi que ce soit dans ma barre de recherche LinkedIn. Je ne sais plus ce que je veux.

A cette époque, mon copain est en plein bilan de compétences et explore des pistes pour devenir responsable RH. Dans le cadre de ses enquêtes métier, il est amené à rencontrer plein de personnes différentes au cours de dîners. Je suis toujours présente à ces dîners, et je sens que ce milieu me parle, que je pourrais y trouver la dimension relationnelle que j’aime tellement.

A 29 ans, sauvée par ma petite voix, je quitte tout et je reprends mes études

Ma petite voix m’ayant poussée à négocier une rupture conventionnelle plutôt que de démissionner, je peux donc prétendre au chômage. Je décide alors de me lancer moi aussi dans un bilan de compétences pour comprendre mes choix d’avant, ce qui m’a amenée là et rebondir.

La piste des RH se confirme ; c’est une voie qui me permet de capitaliser sur mes acquis tout en ouvrant des portes facilement et avec une sécurité financière. Je décide alors de reprendre mes études avec un Master Communication et Marketing RH en formation continue au CELSA. J’y vois un clin d’œil de la vie ; lorsque je me rêvais encore en pro de la communication, je disais souvent à mes parents que j’avais envie d’étudier au CELSA. La vie aura fini par m’y amener, mais pour d’autres raisons. Mon copain a aussi choisi ce master et pendant un an, on se retrouve tous les deux sur les bancs de l’école. C’est génial !

Ça n’a pas été bizarre pour moi de reprendre mes études à 29 ans ; il faut savoir que la formation continue s’adresse à des professionnels qui ont besoin d’un complément de formation ou à des personnes en reconversion. J’avais simplement peur de me tromper de nouveau et je sentais que mes proches m’attendaient au tournant après tous mes sauts de puce.

2 ans plus tard, j’ai enfin arrêté de fuir et j’ai trouvé ma place

Après un long processus de sélection, je commence en juillet 2018 un stage de 6 mois en recrutement chez L’Oréal. C’est un groupe très formateur pour apprendre les RH innovantes. J’aime beaucoup ces 6 mois de stage ; j’évolue rapidement et on me fait confiance dans les missions qu’on me donne. On ne me prend pas pour une débutante et je sens que je développe une grande confiance en moi.

A la fin de mon stage, on me propose un CDI et je signe immédiatement. Sans que ce soit à contre-cœur cette fois, une première pour moi !

Aujourd’hui, je peux dire que je m’épanouis complètement dans mon travail. Je ne regrette pas une seule seconde d’avoir changé de voie. Quand je repense à mes années en tant que juriste, j’ai l’impression que j’étais une autre personne et j’ai toujours une réaction quasi épidermique dès que je dois lire un contrat.

J’ai encore des progrès à faire pour atteindre un véritable équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle – surtout que je vais devenir maman dans les prochaines semaines – mais je me sens stimulée par mon environnement de travail ; j’ai la sensation de m’enrichir humainement et professionnellement tous les jours. Je me sens enfin à ma place. Pour preuve, j’ai laissé mon LinkedIn tranquille !

Les conseils d’Hannah à une femme qui ne se sentirait pas du tout à sa place dans son milieu professionnel :

  • Se faire accompagner. Ça a été pour moi la clef. J’ai trouvé dans le bilan de compétences l’écoute sans jugement dont j’avais besoin pour me comprendre et élargir mes horizons. C’est grâce à ce travail que j’ai pu faire la part des choses entre ce que je voulais et ce que je pensais qu’on attendait de moi.
  • S’écouter. Je ne regrette pas mes années de droit qui m’ont appris une rigueur et une méthodologie, mais je me dis parfois que j’aurais pu m’épanouir plus tôt si j’avais laissé de la place à cette petite voix au fond de moi.
  • Se dire que ça va aller. Parce que même si on a l’impression de traverser des moments très sombres, même si le chemin paraît long, on finit toujours par retomber sur ses pattes !

Ce que nous pouvons retenir du parcours d'Hannah, par Roxane Régnier, fondatrice de Misfit :

  • Reprendre des études en formation continue n’a rien à voir avec les études post-lycée ! Beaucoup de Misfit ont peur de se retrouver “sur les bancs d’école” à la trentaine car elles s’imaginent qu’elles seront avec des personnes beaucoup plus jeunes et avec un état d’esprit très différent. Alors qu’aujourd’hui beaucoup d’organismes de formation s’adressent à un public en reconversion et proposent des solutions adaptées avec des horaires aménagés, des cursus plus courts, etc.
  • Peu importe ce que vous avez fait avant votre reconversion, vous avez forcément acquis des compétences transversales sur lesquelles vous pouvez capitaliser : même si le secteur dans lequel vous êtes ne vous intéresse plus et que vous souhaitez en sortir, vous pouvez forcément capitaliser sur votre expérience. Finalement, très peu de compétences sont spécifiques à un secteur en particulier et des compétences comme la gestion de projet, la communication, la rédaction, l’organisation ou encore l’écoute peuvent vous être utiles dans votre future expérience professionnelle.
  • L’impact de la pression du groupe : Hannah a de nombreuses fois privilégié “la pression du groupe” au détriment de son intuition. C’est une méthode qui marche souvent sur le court-terme mais qui nous rattrape toujours au long-terme ! Notre cerveau est fait de telle manière que nous avons tendance à vouloir être accepté par le collectif, ça s’appelle le biais d’appartenance. Si cela était utile il y a plusieurs milliers d’années pour survivre, aujourd’hui il est caduc car il nous empêche d’être pleinement nous-même !

L’histoire de Hannah vous donne envie de changer de vie ? 

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