Vous le savez, quelque chose cloche dans votre situation professionnelle. Vous vous surprenez à rêver de poser votre démission pour engager un grand changement de vie. Oui, vous envisagez de bifurquer vers un autre métier, mais à quel prix ?
Finalement, combien ça coûte une reconversion professionnelle ?
Voici mon analyse des différentes dépenses à prendre en compte et des solutions existantes pour réduire la facture globale.
Le coût de la formation
Si vous voulez changer de travail, il est probable que vous deviez acquérir de nouvelles compétences et donc intégrer une formation. Certaines formations sont directement financées par l’État comme les écoles publiques et les facultés. D’autres formations sont dispensées par des organismes privés et leur coût sera à prendre en charge directement.
Parmi les formations publiques on retrouve notamment : les facultés de psychologie, de droit, de médecine, de pharmacie, les écoles d’ingénieur, etc. Si ces formations sont pour la plupart déjà financées, certains frais d’inscription peuvent néanmoins s’appliquer (entre 50 € et 1 000 € pour la plupart).
Les formations privées coûtent en moyenne entre 2 000 € et 15 000 €/an. Mais ce n’est pas parce qu’elles affichent ce tarif que c’est forcément ce que vous financerez de votre poche ! De nombreuses solutions existent pour diminuer le coût de prise en charge : contrat d’alternance, financement CPF, entre autres.
Le coût de la transition
Votre transition professionnelle atteindra sûrement un budget global supérieur au simple coût de la formation. En effet, vous devez aussi considérer :
- Le coût de votre niveau de vie pendant la durée de la formation. Si vous arrêtez de travailler pendant votre formation, vous allez devoir assumer vos charges et les intégrer dans le coût global.
- La différence salariale liée à votre insertion professionnelle dans votre nouveau métier. Si vous bifurquez sur un métier très différent du vôtre, le premier poste que vous décrocherez sera probablement à un niveau junior. Cela ne veut pas dire que vous n’atteindrez pas vos revenus actuels plus tard, mais cette différence pourra néanmoins durer quelques années. Prenez-le en compte pour être sûr·e de pouvoir assumer les premières années.
- Les déplacements. Certaines formations exigeront votre présence à des séminaires de plusieurs jours qui ne seront peut-être pas dans votre ville. Prenez bien en compte ces déplacements nécessaires dans votre budget global !
- Le temps de rentabilité et d’apprentissage. Si vous vous lancez à votre compte, vous aurez sûrement besoin de temps pour trouver votre marché, ajuster votre offre et atteindre la rentabilité. Ce temps se transformera probablement en dépenses entre vos charges personnelles et les charges de votre structure.
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Faites le contraire de ce que votre manque de confiance vous dicte
Bonne nouvelle ! Plusieurs options s’offrent à vous pour réduire cette facture globale qui peut s’avérer salée.
- Faire votre formation en alternance : de nombreuses formations proposent des formats d’alternance (un mix de travail en entreprise et de cours en centre de formation). À part pour des cas particuliers, il n’y a pas de limite d’âge pour faire une formation en alternance. Si vous avez moins de 30 ans, vous serez en contrat d’apprentissage et si vous avez plus de 30 ans, vous serez sur un contrat de professionnalisation. Choisir ce format vous permet de toucher un salaire tout en faisant financer votre formation par l’entreprise qui vous embauche. Résultat : vous n’avez rien à payer et vous gagnez en expérience professionnelle !
- Utiliser votre CPF pour financer votre formation : Beaucoup de formations sont finançables via vos crédits CPF. Jetez un œil au catalogue de formations disponibles, vous trouverez peut-être chaussure à votre pied.
- Choisir des formations qui peuvent se faire en parallèle d’un poste salarié : certaines formations proposent des cours du soir, des cours à distance ou sur les weekends. Cela vous permet de conserver un emploi tout en vous formant.
- Tester votre idée d’abord en side project : si vous envisagez un projet entrepreneurial, il sera moins risqué et coûteux de l’envisager d’abord comme un side project. Le principe est simple : vous commencez à tester votre marché et votre concept tout en conservant un emploi salarié.
- Solliciter des dispositifs d’aide à la reconversion : Transition Pro et Démission Reconversion sont deux dispositifs qui peuvent financer totalement ou en partie votre reconversion. Vérifiez votre éligibilité directement sur le site de votre région.
- Obtenir les ARE (allocations de retour à l’emploi) : plus connue sous le terme de chômage, les ARE vous permettent d’avoir une aide financière pendant 1,5 an maximum. Elles sont versées à l’issue d’une fin de contrat via rupture conventionnelle, licenciement ou en fin de CDD.
Si vous vous sentez perdu·e face à vos idées de reconversion, n’hésitez pas à solliciter un accompagnement en bilan de compétences qui vous aidera à y voir plus clair et à évaluer concrètement vos différentes options.
