Entre automatisation des tâches, industrialisation de la production et arrivée de l’intelligence artificielle, la créativité se fait de plus en plus rare dans le monde du travail.
Pourtant, nous sommes très nombreux·ses à avoir besoin de nourrir notre créativité et à rêver d’un métier artistique ou artisanal.
Souvent jugés comme des métiers “passion” qui vont de paire avec une certaine précarité financière, quelle est la réalité de ces métiers ? Est-ce vraiment une folie que d’envisager de se reconvertir vers un métier créatif ? Quelles sont les plus grandes idées reçues sur ces métiers ?
Idée reçue #1 : vivre d'un métier créatif = créativité à temps plein
On se dirige souvent vers ces métiers parce qu’on a envie de mettre sa créativité au centre de sa vie professionnelle, mais c’est une erreur de se dire qu’on ne va avoir que des tâches créatives si on est illustrateur·rice, fleuriste ou décorateur·rice d’intérieur !
Léa, calligraphe à son compte, nous racontait d’ailleurs que seulement 30% de son temps était dédié à la création, le reste de son temps étant réservé pour des tâches de communication, de prospection commerciale, de logistique et d’administratif.
La plupart du temps, ces métiers s’exercent en étant à son compte, ce qui crée forcément plusieurs métiers en un : en plus d’être illustrateur·rice, fleuriste ou décorateur·rice d’intérieur, vous êtes également commercial·e, chargé·e de communication, assistant·e comptable et gérant·e. Vous devez impérativement vous demander avant de vous lancer si ces métiers vous intéressent également, sinon vous risquez d’être dégoûté·e par vos tâches la plupart de votre temps.
Idée reçue #2 : Vivre d'un métier créatif = précarité
Les métiers créatifs sont en fin de compte des business comme les autres. Si le modèle économique a été bien réfléchi derrière, il n’y a pas plus de raisons que vous viviez dans la précarité. Vous devez pour cela passer par une étude approfondie de votre cible et de votre marché (De quoi les personnes ont-elles besoin ? Pour quels produits sont-elles prêtes à dépenser de l’argent ? Qui sont les concurrents et que proposent-ils ?) et par une réflexion poussée sur la tarification.
Olivia, restauratrice de meubles vintage, a compris que son activité était viable uniquement si elle se concentrait sur la rénovation de grandes armoires car c’est avec ce type de produits qu’elle fait le plus de marge. Caroline, céramiste, a identifié que vendre ses produits à des restaurants était plus profitable qu’à des particuliers. Elle a donc décidé de se spécialiser sur cette cible.
Dans tous les cas, une réflexion liée au modèle économique est indispensable pour mettre en place une stratégie payante.
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Idée reçue #3 : La créativité, l'artistique et l'artisanat n'intéressent plus personne
Selon moi, rien n’est plus faux ! Malgré l’industrialisation de la production, beaucoup de personnes sont en quête d’authenticité, de fait main et d’objets uniques, produits localement ou de manière plus responsable.
Là aussi, il faut penser à la bonne stratégie à adopter. Évidemment, vous ne ferez pas long feu si vous proposez des produits identiques à une grosse entreprise qui externalise sa production en Asie. C’est pourquoi il est nécessaire de proposer une offre adaptée et différenciante. Peut-être que vous pouvez proposer des produits et services personnalisés ? Du sur-mesure ? Ou des produits qui seront tous uniques et créeront un effet de rareté ?
Consultez notre guide de la reconversion sur les métiers créatifs, artistiques ou artisanaux
Pour vous aider dans votre réflexion sur une éventuelle reconversion vers un métier créatif, nous avons résumé et détaillé 12 parcours de reconversion dans un guide que vous pouvez télécharger gratuitement sur notre site.
Vous retrouverez au sein de ce guide les parcours d’une rédactrice, d’une céramiste, d’une illustratrice, d’une calligraphe, d’une comédienne, d’une artiste peintre, d’une créatrice de bijoux, d’une couturière, d’une restauratrice de meubles, d’une décoratrice d’intérieur, d’une autrice jeunesse et d’une fleuriste.
