Vous vous intéressez à tout sans avoir une passion spécifique, vous avez besoin d’être constamment stimulé·e, vous vous ennuyez vite et vous avez du mal à faire des choix ? Bingo ! Vous êtes probablement multipotentiel·le.
Dans son livre The Da Vinci cursed, Leonardo Lospennato décrit l’embarras de ces personnes qui multiplient les talents et les centres d’intérêt, appelées communément aujourd’hui les profils multipotentiels. Des personnes avec une soif d’apprendre hors du commun, mille idées à la minute. Et qui voient le choix comme un renoncement à d’autres opportunités. Gros dilemme.
Alors, comment s’épanouir au travail quand on se sent multipotentiel·le ? Quels formats et environnements de travail privilégier ? Finalement, à quoi peut ressembler la carrière des profils multipotentiels ?
Emancipez-vous des cases
Notre société est celle du choix : d’une filière, d’un métier, d’une entreprise, d’une passion. Même d’un·e conjoint·e. Léonard de Vinci, a été successivement peintre, sculpteur, architecte, anatomiste etc. À son époque, ce n’était pas un problème, mais chez nous, ça coince.
Dès lors, cette inadéquation avec les attentes de la société crée souvent un mal-être. Les expériences très variées des multipotentiels sont vues comme une errance, une inconstance. On les juge de manière négative ; comment vous vous défendriez lors d’un entretien d’embauche si vous avez été gérant·e de bar, paysagiste, écrivain·e, prof de yoga puis responsable marketing ? Pas facile d’y voir de la cohérence et de la stabilité.
Mais, pour s’épanouir en étant multipotentiel, il faut justement se libérer de cette injonction du choix. Pourquoi serait-on obligé·e·s de choisir d’ailleurs ? La différence notable entre les multipotentiels et le reste de la population réside dans le fait que la diversité est leur moteur. Ces personnes-là, à l’instar de Léonard de Vinci, ne cherchent pas à devenir des spécialistes dans un domaine mais à en connaître une grande partie, puis de passer à une autre activité, un autre hobby, un autre métier. C’est aussi comme ça qu’on peut développer une grande richesse culturelle et intellectuelle à mon sens.
Capitalisez sur vos forces
Vous vous intéressez à tout et adorez passer d’un sujet à l’autre, même s’ils n’ont rien à voir ? Ça tombe bien ! C’est une compétence qui peut être utile dans de nombreux métiers. Je pense notamment aux métiers de consultant·e, de journaliste, de chargé·e de projet, de dirigeant·e, entre autres.
Évitez de vous embarquer dans des métiers de spécialiste ou très techniques comme technicien·ne, ingénieur·e, comptable, ou juriste par exemple, qui vous enfermeront dans un domaine restreint. Cela pourrait être très frustrant pour vous. Au contraire, dirigez-vous vers des postes où votre curiosité sera valorisée.
Autorisez-vous à changer de poste fréquemment, même si les RH vous disent que cela crée des incohérences sur votre CV, votre vie professionnelle doit être à votre image.
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Assumez le fait de poursuivre une carrière atypique
Pour calquer à cette vision non-linéaire de la vie, il y a heureusement des options. Je le vois depuis quelques temps et la tendance se confirme, on est en train de faire bouger les lignes du monde du travail. On veut gagner en liberté, en flexibilité, en pluralité. C’est une vraie aubaine pour les profils multipotentiels.
Quoi de mieux que de se lancer dans l’entrepreneuriat ou le freelancing pour être toujours stimulé·e par un nouveau défi et de nouvelles tâches ? En étant à votre compte, vous pourrez en effet faire évoluer votre poste au gré de votre curiosité et de vos envies.
On parle aussi de plus en plus des slasheurs, ces personnes qui multiplient les activités professionnelles, qu’elles soient rémunératrices ou non. Une excellente solution pour les personnes multipotentielles qui n’ont pas besoin de renoncer à quoi que ce soit et peuvent explorer autant de pistes que leur permet leur emploi du temps. Le choix est alors vécu de manière personnelle, un équilibre entre les fluctuations des envies et des intérêts du moment.
Pour un peu plus de concret, je vous invite à vous replonger dans les histoires de Marion, prof d’anglais et youtubeuse pour savoir comment devenir slasheuse et de Léa qui réussit à combiner son activité de freelance et podcasteuse !
